Le château d’Angers abrite en son sein un chef-d’œuvre majeur de l’époque médiéval, à savoir la tapisserie de l’Apocalypse. Elle se compose de six pièces, elles-mêmes divisées en sept tableaux.

Une œuvre qui représente l’Apocalypse de Saint-Jean

C’est à la demande du duc Louis Ier d’Anjou que Nicolas Bataille, le plus célèbre marchand de tapisserie du XIVe siècle, commande auprès de 35 lissiers l’œuvre monumentale que l’on peut aujourd’hui encore admirer. Les cartons originels qui ont servi à la confection des tapisseries ont été dessinés par Hennequin de Bruges, qui fut à cette époque le peintre attitré à la cour du roi Charles V. Sept longues années ont été nécessaires pour la réalisation de la tenture.

La tapisserie de l’Apocalypse est inspirée du dernier livre de la bible et met en scène les différents symboles présentés par Saint-Jean. Parmi les six pièces d’origine, deux sont aujourd’hui complètes. À l’origine, la superficie totale de cette œuvre impressionnante fut de 850 m². Près de 100 m sont aujourd’hui exposés au public après une vaste campagne de restauration, sur les 150 m fabriqués à l’origine.

La tapisserie de l’Apocalypse : une miraculée de l’histoire

Pour contempler et apprécier la beauté de la tapisserie de l’Apocalypse, il vous faudra parcourir un peu plus de 30 km de route depuis le château des Briottières. Sur place, vous pourrez admirer un trésor historique qui a failli se perdre dans les méandres du temps. Les déplacements qu’ont subis les pièces, conjugués au manque d’attention et aux dégradations, ont en effet failli faire disparaître le chef-d’œuvre. À la fin des années 50, une nouvelle galerie a été créée dans le château parallèlement à la restauration. Malgré tout, la baie vitrée de l’époque a porté atteinte aux couleurs, car le soleil attaque directement le pigment. En 1998, la galerie est assombrie et la température est maintenue à 19°C.

La visite des 104m de la tenture de l’Apocalypse est une expérience culturelle édifiante. L’atmosphère de pénombre conjuguée aux nombreux personnages symboliques présents dans les tableaux qui se succèdent cultive au plus profond du visiteur des sentiments emplis de paradoxe. À l’admiration artistique se mêlent les impressions mystiques communiquées par les êtres légendaires qui sont représentés, pour ne citer que l’aigle de malheur, la bête de la mer, le dragon…

Ouvert tous les jours

2 mai au 4 septembre, 9h30 à 18h30
5 septembre au 30 avril, 10h à 17h30
Dernier accès 45 minutes avant
la fermeture

Fermé
1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre,
25 décembre